Thèse de doctorat en Génomique fonctionnelle
Sous la direction de Christine Petit.
Soutenue en 2007
à Paris 6 .
La myosine VIIa, dont le déficit est à l'origine du syndrome de Usher de type IB (USH1B), associe surdité profonde et rétinopathie pigmentaire. Son expression, au sein de l'oreille interne, est restreinte aux cellules sensorielles (cellules ciliées). La myosine VIIa et la myosine 1c ont été impliquées dans le processus d'adaptation du courant de transduction, dans les cellules ciliées de l’oreille interne, en réponse à la stimulation sonore. J'ai entrepris la recherche de nouvelles molécules impliquées dans ce processus par un crible « double-hybride » chez la levure. J'ai identifié PHR1, une protéine transmembranaire à domaine Pleckstrin Homology, comme partenaire de liaison commun aux myosines 1c et VIIa. En supposant que PHR1 soit localisé dans les stéréocils, il pourrait ancrer les deux myosines à la membrane, et jouer lui aussi un rôle dans le processus d'adaptation. Je me suis ensuite concentré sur le rôle de la myosine VIIa aux jonctions apicales entre les cellules ciliées et leurs cellules de soutien. Ces jonctions jouent notamment un rôle crucial dans le maintien du potentiel endocochléaire, qui contribue à la dépolarisation cellulaire en réponse à une stimulation sonore. Par une approche biochimique, j’ai montré que la myosine VIIa se lie à shroom2, une protéine à domaine PDZ, qui se lie à ZO1 et à l’actine. L'abondance de shroom2 aux jonctions serrées des cellules ciliées, continuellement soumises à des forces de cisaillement en réponse à la stimulation sonore, incite à penser que shroom2, en conjonction avec la myosine VIIa, est impliquée dans le renforcement des jonctions serrées.
Hereditary deafness : roles of myosin VIIa in the development of the auditory sensory cell
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