Auteur / Autrice : | Aurélie Barjonet |
Direction : | Stéphane Michaud, Manfred Schmeling |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Universität des Saarlandes |
Mots clés
Résumé
Par son engagement dans l’Affaire Dreyfus, Zola pose un réel problème pour l’étude de sa réception. Sa postérité se déploie en effet à la fois dans le champ littéraire et dans le champ politique. De surcroît, le contenu social et critique de ses œuvres a encouragé de tout temps une politisation des réactions. C’est ce phénomène que nous étudions en Allemagne, en gardant constamment à l’esprit ce qui se passe au même moment en France. Dans les deux pays, l’histoire de la réception critique du chantre du naturalisme est marquée par différentes tentatives de révision de son œuvre et de son projet littéraires, rarement motivées par des raisons purement littéraires. C’est toujours l’œuvre de la gauche. À partir des années 1950, la RDA, par l’action de Victor Klemperer puis de Rita Schober, entame un processus de réhabilitation de l’écrivain français, tandis que la RFA ne s’y intéresse guère. En République fédérale, de nouvelles lectures ne voient le jour que dans les années 1970, à la faveur d’une repolitisation de la critique universitaire. À la fin de l’étude, il est possible de dégager de grandes étapes dans la réception critique allemande mais aussi française de Zola, en fonction des images dominantes successives de l’écrivain, et de les comparer les unes aux autres, dans leurs différences, leurs convergences et leur fonctionnement. L’étude de la réception critique à la fois dans le pays d’origine et à l’étranger permet une relecture originale de l’auteur. Elle dégage les points de résistance constants de la critique à son égard et trace les grandes lignes de force de son esprit et de son action.