Thèse soutenue

Pierres dressées et coutumes funéraires dans les sociétés Konso et Gewada du sud de l'Éthiopie

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Auteur / Autrice : Metasebia Bekele
Direction : Roger Joussaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie, Ethnologie et préhistoire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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La région Sud de l'Ethiopie occupe une place importante dans l'étude du mégalithisme pour les archéologues, grâce à ses milliers de stèles qui couvrent son territoire et dont les plus anciennes actuellement datées remontent au moins au Xe siècle de notre ère. L'étude du mégalithisme des sociétés actuelles Konso et Gewada permet d'aller un peu plus loin dans la compréhension des sociétés ayant élevé ces stèles, il y a cinq cents à mille ans. Elle nous renseigne en particulier sur les fonctions diverses des pierres dressées de nos jours dans des sociétés, à l'organisation bien particulière, du sud de l'Ethiopie. Elle permet ainsi d'établir un lien avec le passé et nous éclaire donc sur le fonctionnement des sociétés du passé ayant élevé des pierres sur leurs tombes ou ailleurs dans un autre but. Nous avons essayé de traiter ce sujet en relation avec le temps et l'espace en privilégiant l'étude du rôle des pierres dressées auprès des tombes ou sur les places publiques, généralement passé inaperçu aux yeux des ethnologues et autres visiteurs qui étaient fortement marqués par les statues en bois, les Wakas, beaucoup plus spectaculaires que des prismes bruts de basalte dont l'importance relative par rapport à la communauté est pourtant supérieure. Cette étude nous renseigne aussi sur la corrélation entre des sites sacrés, des évènements particuliers, des pierres dressées et des coutumes funéraires en général. Elle nous aide à bien comprendre des comportements différents dans l'organisation du travail, les étapes des rites liés au dressage des pierres et les coutumes funéraires. Ce travail tente donc d'établir les liens qui pourraient exister entre des sociétés mégalithiques anciennes et des sociétés actuelles qui pratiquent encore une forme de mégalithisme. Il nous livre aussi quelques idées sur la manière dont une société sans écriture peut « écrire» son Histoire