Thèse soutenue

Analyse, à petite échelle, de l’influence de l’environnement, de l’inoculum et de l’hôte sur la dynamique épidémique de la maladie sud-américaine des feuilles de l’hévéa (Microcyclus ulei) en milieu amazonien

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Auteur / Autrice : Jean Guyot
Direction : Jean-Loup Notteghem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie intégrative des plantes
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : École nationale supérieure agronomique (Montpellier ; 1960-2006)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La maladie sud-américaine des feuilles de l’hévéa (Microcyclus ulei, Ascomycètes), est la plus grave des maladies de l’hévéa. Elle est un obstacle à sa culture à très grande échelle en Amérique latine et constitue une menace sérieuse pour la filière caoutchouc naturel en cas d’introduction en Asie et en Afrique. La lutte s’est orientée définitivement, depuis plus de vingt ans, vers la sélection de clones d’hévéas résistants et vers la culture de l’hévéa dans des zones où les dégâts sont tolérables pour une hévéaculture rentable, mais les études sur l’épidémiologie de la maladie sont peu nombreuses. Ce travail aborde la maladie aux échelles de la feuille et du rameau en conditions naturelles, sur trois clones de sensibilités diverses. Elle montre qu’à de telles échelles, l’incidence clonale sur la dynamique de la maladie est détectable mais minime. L’effet de la phénologie, en relation avec le facteur clonal, ne s’exerce, en revanche, qu’à des échelles supérieures. Le climat, en région équatoriale, n’est quasiment jamais limitant, les infections étant possibles toute l’année. Son influence s’exerce surtout par l’intermédiaire des pluies, qui déclenchent la libération des ascospores et stimulent la production de jeunes feuilles sensibles. Mes résultats indiquent que les ascospores sont à l’origine de la dispersion de la maladie à longue distance et de son apparition dans des zones saines. Les conidies assurent la multiplication du champignon et la propagation de la maladie à courte distance en période de végétation des hévéas. Les infections sont favorisées par l’humectation des feuilles, qui n’est toutefois jamais limitante dans le contexte de l’étude. L’effet du climat est plus perceptible sur les clones sensibles que sur le clone résistant. La disponibilité en inoculum et la réceptivité de l’hôte apparaissent essentiels pour l’installation de la maladie, dont la propagation se révèle assez lente, conditionnée essentiellement par la présence de feuillage réceptif.