Thèse soutenue

Interactions trophiques entre l’huître creuse Crassostrea gigas et les suspensivores benthiques dans deux écosystèmes intertidaux en Basse-Normandie : utilisation des isotopes stables naturels (δ13C, δ15N) et des profils acides gras

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Auteur / Autrice : Julio César Marín Leal
Direction : Michel Mathieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, biologie des organismes, populations, interactions
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Caen

Résumé

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Les zones de cultures conchylicoles sont des écosystèmes singuliers où les sources de matière organique particulaire (SMOP) sont diverses et les relations trophiques interspécifiques entre les suspensivores benthiques sont particulièrement complexes. Dans cette étude, les compositions des isotopes stables naturels (δ13C et δ15N) et les biomarqueurs acides gras ont été utilisés pour évaluer la dynamique temporelle des contributions des SMOP (matière organique marine (PhyOM), microphytobenthos (MPB), matière organique terrestre (MOT), matière organique sédimentée (MOS) et les macroalgues Ulva sp. Et Fucus serratus) aux régimes alimentaires de l’huître Crassostrea gigas et de ses compétiteurs potentiels (Mytilus edulis, Cerastoderma edule, Crepidula fornicata, Lanice conchilega et Sabellaria alveolata) dans deux écosystèmes normands (France) contrastés : Baie des Veys (BDV) et Lingreville (LIN). L’approche isotopique a montré que PhyOM a été la source de nourriture prédominante pour les bivalves, en particulier à LIN grâce à la forte influence marine. Cependant, le MPB et les détritus de MOT ainsi que des macroalgues ont également contribué au régime des suspensivores pendant l'été et l'automne en BDV. Cette découverte a été confirmée par le suivi saisonnier des biomarqueurs acides gras, lesquels ont montré une contribution élevée des diatomées et aussi des contributions significatives de bactéries. La dynamique des relations trophiques des macroinvertébrés était dépendante du temps, en fonction du caractère saisonnier de la nourriture disponible. La compétition interspécifique est peu probable parce que les espèces ont montré la capacité d'utiliser les différentes sources disponibles au cours du temps et en particulier pour C. Fornicata, L. Conchilega et S. Alveolata.