Thèse soutenue

Caractérisation des propriétés de deux protéines associes à l'obésité : une nouvelle apolipoprotéine et l'adrénomedulline
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Auteur / Autrice : Romain Harmancey
Direction : Jean-Michel SenardFatima Smih
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Toulouse 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les dérégulations de la sécrétion des facteurs protéiques produits par le tissu adipeux et couramment dénommés adipokines sont suspectées jouer un rôle majeur dans l’instauration de la plupart des comorbidités de l’obèse. De plus, l’accumulation excessive de lipides dans les cardiomyocytes conduit à un processus de lipoapoptose contribuant à l’altération de la fonction cardiaque. Les présents travaux ont eu pour but de caractériser les rôles physiologiques de deux protéines sécrétées dont l’expression augmente au cours de l’obésité. Nous démontrons ici que la première de ces protéines, surexprimée au niveau cardiaque chez l’obèse, est une nouvelle apolipoprotéine, majoritairement associée aux HDL et stimulant fortement l’efflux des lipides. Cette apolipoprotéine, que nous avons nommée apolipoprotéine O, pourrait être impliquée dans des mécanismes de protection du cœur vis-à-vis de l’accumulation délétère de lipides. L’autre protéine étudiée, l’adrénomédulline (AM), est un facteur déjà connu pour ses fonctions natriurétique et vasodilatatrice. Nos résultats prouvent que l’AM est une adipokine agissant localement sur le métabolisme et le développement du tissu adipeux. Tout d’abord, nous avons démontré que l’AM inhibe la lipolyse stimulée par l’isoprénaline par un mécanisme impliquant la production de monoxyde d’azote et l’oxydation des catécholamines. L’inhibition ou la surexpression du gène codant pour l’AM dans un modèle murin de préadipocytes ont ensuite permis d’établir que ce peptide ralentit la différenciation adipocytaire. De plus, nous démontrons que l’AM est régulée négativement par l’insuline au niveau transcriptionnel par l’intermédiaire de séquences ADN que nous avons identifiées par une approche de gènes rapporteurs. Les conséquences de cette nouvelle source d’AM sur le système cardiovasculaire restent à définir. Ces résultats ont toutefois permis de mettre à jour les caractéristiques nouvelles de deux facteurs sécrétés pouvant influer directement ou indirectement sur le développement des pathologies cardiaques associées à l’obésité.