Figures de l'incroyance
Auteur / Autrice : | Maria Dalila Caplan-Arpin |
Direction : | Serge Cottet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En psychanalyse, l’incroyance ne se confond pas avec le refus de croire. C’est une position subjective sans sujet où le Savoir Situé dans l’Autre prend toute la place. Le savoir est détaché de la vérité et se distingue du savoir inconscient, n’étant pas déterminé par des chaînes signifiantes. L’incroyance est propre à la psychose, déterminée par le mécanisme de la Verwerfung. La profusion imaginaire est déchaînée à cause du manque d’inscription symbolique. La dimension de la parole comme fides n’est pas installée, d’où la méfiance du paranoïaque. L’Autre est réel et la réalité n’est pas investie par la libido à cause de la non-extraction de l’objet par l’opération signifiante. Néanmoins, le binôme croyance/incroyance s’est avéré insuffisant pour rendre compte des distinctions cliniques. Le déplacement de l’accent vers le réel du dernier enseignement de Lacan fait valoir que croyance et incroyance sont également apparentées au pire car elles méconnaissent le réel. La certitude permet un meilleur repérage dans la clinique. Elle a été abordée par Wittgenstein et la psychiatrie classique. Elle est structurée comme la pulsion et en tant que telle, elle est révélatrice du rapport du sujet à la jouissance