Thèse soutenue

Législation de l'urbanisme en Algérie : mythe ou réalité

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Auteur / Autrice : Beya Messaadi
Direction : Michel Carmona
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie, aménagement et urbanisme
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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La surconsommation et les besoins croissants en terrains à bâtir ont incité l’Etat algérien à se procurer une importante réserve foncière pour une meilleure maîtrise de l’espace urbain. Ayant le monopole des transactions foncières, les assemblées populaires communales ont abusé de leur pouvoir pour spéculer sur les terrains publics et privés afin de favoriser la réalisation des lotissements résidentiels ; des espaces socio ségrégatifs ont été ainsi engendrés. Avec le désengagement de l’Etat et les prémices d’un libéralisme déguisé, Le non respect des lois a eu des effets pervers au cours de la décennie 1980, surtout après les événements d’octobre 1988. Ils ont été accentués par le passage à l’économie de marché, les actes terroristes et la psychose subis par le peuple. Pour remédier à la spéculation foncière, à la mauvaise gestion, à l’inertie et au mutisme des autorités locales, les pouvoirs publics ont promulgué un arsenal de lois. Une série de contentieux fonciers a surgi entre citoyens et responsables locaux, en particulier les directeurs exécutifs communaux qui se permettaient tout au nom de la lutte contre le terrorisme. Les législations et réglementations instituées durant les années 1990, n’ont pas réussi à empêcher jusqu'à ce jour les spéculateurs et ‘’corrupteurs’’ du foncier de détourner les meilleures terres agricoles au profit d’une urbanisation anarchique et d’intérêts personnels car la loi du terrain et du béton a bien imposé ses règles. La législation de l’urbanisme en Algérie est une réalité, mais les violations de la loi ont fait de cette législation urbaine un mythe !