Thèse soutenue

La pantomime, théâtre en mineur : étude des expériences pantomimiques (drames, spectacles, traités) dans le théâtre français, de la fin de siècle à 1945

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Auteur / Autrice : Ariane Martinez
Direction : Jean-Pierre Sarrazac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études théâtrales
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Entre 1880 et 1945, les créateurs de théâtre recourent à la pantomime pour transformer l’écriture dramatique, le jeu d’acteur et la conception du spectacle. Les pièces muettes (écrites par Margueritte, Huysmans et Hennique, Champsaur ou Gourmont) se multiplient à la fin du XIXe siècle. Symptomatiques d’une « crise du drame » (Szondi) et d’une « crise du geste » (Agamben), elles stimulent la mise en scène naissante, notamment au sein du Cercle Funambulesque. Dans le domaine du jeu mimé, deux courants majeurs s’affrontent : d’une part, les mimes logocentristes, qui recherchent une gestuelle codifiée et calquée sur l’ordre du langage (Séverin, Hacks, Aubert), d’autre part les mimes expressifs qui privilégient l’attitude et le regard (Wague, Colette, Farina). Mise à mal par l’avènement du mime corporel (fondé par Decroux assisté de Barrault), la pantomime n’en a pas moins constitué un pas décisif pour penser le rythme et l’image scéniques (chez Claudel, Cocteau, Artaud ou Vitrac).