Thèse de doctorat en Langue et littérature française
Sous la direction de Jean-François Louette.
Soutenue en 2006
à Grenoble 3 .
Formule extraite de l'ouverture de „La Parodie“ d'Arthur Adamov, " L'autre œil. Sans appuyer " représente le fil conducteur de notre étude consacrée aux empreintes et métamorphoses de l'allégorie dans son théâtre. Après avoir évoqué le caractère paradoxal de notre perspective d'étude (nous empruntons, en effet, une voie désavouée par notre dramaturge lui-même) et tâché de circonscrire les territoires de cet art de la feinte et de la fuite du sens, nous verrons que ce propos énigmatique condense de manière exemplaire les visées de l'écriture allégorique adamovienne. Sans jamais forcer le trait, en évitant les écueils du didactisme, les lourdeurs de la démonstration, l'allégorie incarne une pensée abstraite, obsessionnelle ou double la réalité afin de mieux la dévoiler, la questionner ; l'intime et l'Histoire, ces deux pôles de l'univers adamovien que l'on a trop tendance à séparer, sont embrassés dans un même geste, déformés, travestis et, par ricochets, perçus sous un nouveau jour : c'est ainsi que les drames d'Adamov, de " La Parodie " à " Si l'été revenait ", mettent en œuvre le potentiel heuristique de l'allégorie.
"L'autre oeil. Sans appuyer" : signs and metamorphosis of the allegory in Arthur Adamov's drama
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