Thèse de doctorat en Sciences biologiques et médicales. Biologie - Santé
Sous la direction de Sylvie German-Retana.
Soutenue en 2006
à Bordeaux 2 .
Les virus dépendent totalement de la machinerie de l'hôte. Le recrutement des facteurs cellulaires nécessaires au cycle viral s'effectue via des interactions protéines-protéines. Si l'une de ces interactions est abolie, le virus n'est plus capable de réaliser son cycle. Cela confère à la plante une résistance récessive, ce qui est le cas de plus de 50 % des résistances utilisées en sélection variétale contre les potyvirus. Le gène récessif mol de la laitue contrôlant la résistance au potyvirus LMV a été cloné selon une statégie gène candidat. Il code pour le facteur de traduction eIF4E. Après avoir évalué son implication dans le déterminisme de gamme d'hôte, nous avons montré que la réussite de l'infection d'Arabidopsis dépend du recrutement coordonné des facteurs eIF4E et eIF4G, révélant ainsi le role central de la machinerie de traduction lors du cycle viral. Ces travaux ouvrent des perspectives de recherche de résistance à large spectre pour la lutte anti-virale chez les plantes.
Cellular factors required in plant-virus interactions : role of initiation translation factor 4E (eIF4E)
As obligatory parasites, viruses have to reroute the host cellular machinery to their advantage. Therefore, the success of the viral cycle depends on complex interplays between functions encoded by the viral and host genomes. The abolition of one of these interactions leads to a mechanism governing the plant recessive resistance against virus. More than 50 % of natural recessive genes confer resistance to potyviruses, the most predominant plant virus genus. Using a candidate gene approach, we cloned the mol recessive gene in lettuce conferring resistance to the potyvirus LMV. It codes for the translation factor eLF4E. After the evaluation of its involvement in the host range determinism, we demonstrated that the infection success of potyvirus in Arabidopsis depends on the coordinated recruitment of eLF4E and eLF4G factors, bringing to light the central role of translation machinery during the viral cycle. These results open perspectives to control viral diseases.