Thèse soutenue

Approche des systèmes graphiques et focalisation sur FLM/FLE : méthodologie à angles de vue multiples

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Auteur / Autrice : Chafika Femmam
Direction : Martine Cotin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Besançon
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société

Résumé

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La thèse traite du sujet de l’écriture dans sa conception de système graphique. Afin de cerner la problématique relative à l’écriture et sa réalisation en classe d’apprentissage, nous avons adopté une méthodologie à angles de vue multiples. Ainsi nous sommes revenue sur l’histoire de l’écriture pour tenter une restitution d’une définition qui la restreignait à une simple notation de sons. En remontant son invention à 35000 ans, contrairement à la date conventionnelle de beaucoup de spécialistes (3500 av. J. -C. ), nous avons considéré les traces préhistoriques comme une première expression graphique et un pas déterminant vers ce qu’est l’écriture aujourd’hui. De ceci nous avons démontré que l’écriture est principalement d’origine iconique, un espace construit intelligemment que l’œil interroge pour lui attribuer une signification indépendamment du signifié phonique. Visant vérifier si cette nouvelle conception avait influencé les pratiques scolaires de l’écriture, nous avons recouru à deux méthodes d’expérimentation : d’un côté, des questionnaires adressés aux instituteurs de la première année d’enseignement/apprentissage scriptural ; de l’autre, des observations de classes pratiquant également cette activité. Les publics concernés sont, d’une part, les instituteurs français et leurs classes de CP et de CLIN ; de l’autre, les instituteurs algériens et leurs classes de 1ère A. F. Pour l’ALM et les classes de 4ème A. F. Pour le FLE. Les résultats nous montrent que, dans sa réalisation scolaire, l’écriture est toujours considérée dans sa conception la plus restrictive la liant étroitement à l’oral ; et que les exercices qui préparent à son appropriation n’ont pas réellement évolué depuis presque un siècle. Pour remédier à cet état de fait, nous pensons qu’il faut, d’abord, libérer l’écriture de sa dépendance à l’oral sans pour autant le négliger. Autrement dit, il est indispensable de concevoir des exercices scripturaux novateurs, moins contraignants et plus efficaces. Ceci en prenant en compte la véritable nature de l’écriture : une nature complexe