Thèse soutenue

Le ciblage des neurones bioaminergiques centraux chez la Drosophile : conséquences fonctionnelles et modélisations de la maladie de Parkinson

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Auteur / Autrice : Hélène Coulom
Direction : Serge Birman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des eucaryotes
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté des sciences (1969-2011) - Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les amines biogènes sont des molécules bioactives qui dérivent d’acides aminés. Dans le cerveau, elles peuvent agir comme neuromédiateur, neuromodulateur ou neurohormone Elles régulent de nombreuses fonctions physiologiques et leur dysfonctionnement est à l'origine de plusieurs pathologies chez l'homme telles que la maladie de Parkinson ou la dépression. Chez les invertébrés, cinq amines biogènes sont présentes dans le système nerveux central (SNC) : la dopamine, la sérotonine, l’histamine, l’octopamine et la tyramine. Nous avons choisi d’étudier les rôles de la dopamine et de la sérotonine dans le SNC de la drosophile. Pour cela, nous avons utilisé ou construit des outils de ciblage génétique des neurones bioaminergiques, en particulier une lignée transgénique exprimant le facteur de transcription GAL4 dans les cellules dopaminergiques (TH-GAL4) et une seconde lignée l’exprimant dans les cellules sérotoninergiques (TrpH-GAL4). Ces lignées ont permis de réaliser des études anatomiques et fonctionnelles des systèmes dopaminergiques et sérotoninergiques. Nous avons ainsi pu créer des drosophiles qui ne biosynthétisent plus de dopamine dans leur cerveau et montrer le rôle de la dopamine dans le contrôle de la locomotion et du comportement phototactique. Des mutations dans le gène de la parkine et de l'α-synucléine sont à l'origine de formes héréditaires de la maladie de Parkinson. Le ciblage des neurones dopaminergiques nous a permis d'inactiver le gène de la parkine spécifiquement dans ces neurones et de rechercher une interaction génétique entre la parkine et d’autres gènes par un crible de déficiences. En parallèle, nous avons développé un modèle de la forme sporadique de la maladie de Parkinson en exposant des drosophiles à des doses sub-létales d'un pesticide, la roténone. La neurodégénérescence dopaminergique massive alors observée peut être prévenue par l'administration d'un agent antioxydant, la mélatonine. Enfin, nous avons étudié les effets de l'expression de l'α-synucléine humaine dans différents sous-types neuronaux chez la drosophile. Au final, au cours de cette thèse, j’ai construit de nouveaux outils génétiques et obtenu des résultats originaux qui montrent l’intérêt du modèle drosophile pour l’étude physiologique et pathologique des neurones bioaminergiques centraux.