Thèse soutenue

Sclérose en plaques : études immunogénétiques et analyse fonctionnelle du rôle de l'APOE

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Auteur / Autrice : David Brassat
Direction : Roland Liblau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Toulouse 3

Résumé

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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie invalidante du système nerveux central. En France 50 000 personnes seraient atteintes par cette maladie, près de 1 million dans le monde. Les mécanismes aboutissant à la SEP restent mal connus. Il est admis qu'il existe une participation autoimmune, probablement médiée par les lymphocytes T. Cette réaction auto-immune surviendrait à la faveur de facteurs environnementaux, chez des individus susceptibles génétiquement. Les facteurs génétiques influencent la susceptibilité à la maladie, la présentation clinique et probablement la réponse aux traitements. Il est intéressant une fois un gène mis en cause de pouvoir vérifier sur le plan fonctionnel, son implication dans la pathogénie de la SEP. Dans cette thèse, en ce qui concerne la susceptibilité, nous avons montré qu'en Sicile, l'haplotype HLA-DR4 était associé avec la SEP. Les gènes codant pour les facteurs de croissance de l'oligodendrocyte n'influencent pas cette susceptibilité, tandis que l'étude du gène codant pour NOS2a suggère une implication. Par ailleurs nous avons effectué une recherche d'interaction entre 37 gènes codant pour des protéines de l'immunité et trouvé une interaction entre le récepteur de l'IL-4, l'utéroglobuline et les fractions du complément. Enfin, par un travail collaboratif franco-américain, nous définissons des régions d'intérêt qui pourraient contenir des gènes de susceptibilité. Par ailleurs nous suggérons que des facteurs familiaux influencent la présentation clinique de la maladie. De plus nous avons recherché un lien entre le gène codant pour l'APOE et la réponse au traitement par interféron. Dans une étude préliminaire un tel lien ne peut être affirmé. Enfin sur le plan fonctionnel nous avons réalisé une étude immunologique à la recherche du rôle de l'APOE dans la pathogénie de la démyélinisation autoimmune. Nous suggérons que l'APOE régule l'activité des cellules présentatrices d'antigènes.