Etude moléculaire et comportementale de l'effet du récepteur dopaminergique D2 sur l'horloge biologique
Auteur / Autrice : | Irène Yujnovsky |
Direction : | Paolo Sassone-Corsi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Strasbourg 1 |
Mots clés
Résumé
L'horloge circadienne commune à tous les êtres vivants est nécessaire pour la régulation d'une multitude de systèmes physiologiques. Chez les mammifères, l'horloge centrale est située dans le noyau suprachiasmatique (NSC). L’horloge est synchronisée par des stimuli externes, dont le plus important est la lumière. Celle-ci est reçue par des cellules rétiniennes ganglionnaires qui transmettent l’information au NSC. Au niveau de la rétine, la dopamine joue un rôle central dans l’adaptation à la lumière et chez les invertébrés, elle agît sur les récepteurs dopaminergiques D2. Les mécanismes moléculaires sous-jacents à l'établissement des rythmes circadiens reposent sur des boucles d'autorégulation négatives. Chez les mammifères, les gènes period (per) et cryptochrome (cry) sont activés par les facteurs CLOCK et BMAL1. Une fois traduits, des complexes PER-CRY rentrent dans le noyau et inhibent la transcription régulée par CLOCK-BMAL1 et donc, leur propre expression. L’objectif de ma thèse a été d’étudier l’effet du récepteur dopaminergique D2 sur l’horloge biologique chez la souris. J’ai découvert que ce récepteur stimule le promoteur du gène mPer1 par l’intermédiaire du complexe CLOCK-BMAL1. Cette activation implique la participation des MAP kinases et une augmentation du recrutement du coactivateur CBP au complexe CLOCK-BMAL1. Vu l’importance de la dopamine au niveau rétinien, l’expression de mPer1 a été analysée dans la rétine de souris sauvages et D2 knock-out (KO). Les résultats ont montré que mPer1 est plus faiblement exprimé dans la rétine des souris D2KO et qu’il est plus fortement induit par la lumière dans la rétine des souris sauvages. En plus, la lumière exerce un effet inhibiteur sur l’activité locomotrice des souris sauvages mais les souris D2KO continuent à être actives. Les résultats indiquent que le récepteur dopaminergique D2 joue un rôle crucial dans les réponses à la lumière et contrôle l’organisation des périodes diurnes et nocturnes chez la souris.