Thèse soutenue

Mortalité dans la sclérose en plaques : mesures, facteurs pronostiques et comparaison à la population générale. Etude de la base de données EDMUS de Rennes

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Emmanuelle Leray
Direction : Jacques Chaperon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Biologie et sciences de la santé
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Rennes 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Ce travail a pour objectifs d'estimer la probabilité de survie à long terme des patients ayant une sclérose en plaques (SEP) dans l'Ouest de la France, d'identifier les facteurs pronostiques du décès et de comparer la durée de vie des patients à celle de la population française. L'ensemble des patients issus de la base de données EDMUS de Rennes ayant un diagnostic de SEP certaine et pouvant. être classés comme vivant ou décédé au 1er janvier 2004 ont été inclus, soit 1935 patients (1322 femmes/613 hommes ; 1527 formes rémittentes (RR)/408 formes progressives d'emblée (PP). Les données de mortalité ont été obtenues auprès du registre national des décès. Les facteurs pronostiques ont été recherchés en utilisant Kaplan-Meier et Cox. La comparaison à la population générale a été effectuée à partir des tables de mortalité, en ajustant sur l'âge, le sexe et la période d'étude. Au 1er/01/2004, 85patients étaient décédés. Les estimations de Kaplan-Meier ont montré que le sexe masculin, un début de la SEP après 40 ans, une forme PP, un début polysymptomatique, un délai pour atteindre EDSS 3 [Expanded Disability Status Scale] à partir du début de la maladie inférieur à 3 ans, et inférieur à 5 ans pour EDSS 6 étaient associés à une durée de vie plus courte. Parmi les SEP RR, un taux annuel de poussées supérieur à 2 les deux premières années et un passage au mode progressif étaient également de mauvais pronostic. Selon Cox, un homme PP avait un risque de décès multiplié par 4 par rapport à une femme RR. La SEP ne modifiait pas globalement l'espérance de vie, sauf pour les patients très handicapés. Cette étude confirme qu'une évolution progressive est un facteur de mauvais pronostic dans la SEP, et qu'un nivau de handicap important est le facteur qui affecte le plus la durée de vie des patients.