Thèse soutenue

Les diaconesses de Reuilly : entre action médico-sociale et vocation religieuse communautaire, des soeurs protestantes et leurs oeuvres, des origines à nos jours

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Auteur / Autrice : Michel Paret
Direction : Jean-Paul Willaime
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En 1841, à Paris, le Pasteur Vermeil et Caroline Malvesin ont remis à l’agenda des Eglises de la Réforme les engagements religieux en réintroduisant la diaconesse. Inspirée des Filles de la Charité, religieuses catholiques apostoliques, la diaconesse pose question dans un protestantisme sorti du monastère. Ils mettent en œuvre un refuge et un institut de formation. Fondée en 1843, rue de Reuilly, la maison de Santé des Sœurs de Charité protestante (Hôpital des Diaconesses) est un camp pratique pour les élèves. Ce lieu, fleuron des Œuvres et institutions des Diaconesses de Reuilly, acteur médical et social, participe à l’histoire du système de santé. Dès 1930, la résurgence de la vie communautaire est à l’origine de la redéfinition du projet des diaconesses. Avant, la multitude d’engagements favorisait une image d’excellence. Le foisonnement de services médicaux, sociaux et religieux développait les individualités. Si un vêtement de service symbolisait une cohérence, la vie communautaire et spirituelle restaient parcellaires. La période des Fraternités (1960-1970) a facilité l’apprentissage de la vie communautaire, le travail liturgique et la vie contemplative, dimensions affirmées dans le choix d’un nouvel habit. Ces mutations ont culminé avec le déplacement de la maison-mère à Versailles (1970) et l’écriture de la Règle de Reuilly (1983). Marquées par plus d’un siècle au service d’une Institution, elles ont affirmé leur vocation. Progressivement affranchies des tutelles associative et séculière, elles ont renoué avec le souhait de C. Malvesin d’une vie religieuse communautaire. L’hôtellerie et l’accompagnement se sont développés ainsi que les publications et l’artisanat.