Auteur / Autrice : | Mohamed Dicko |
Direction : | Jacques Wery |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sol |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Montpellier, ENSA |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La nature alcaline des sols, la mauvaise maîtrise de l'eau ou le respect du calendrier cultural ont été abordés comme facteurs explicatifs de la variabilité des rendements et de l'efficience de la fertilisation azotée en riziculture irriguée à l'Office du Niger (Mali). Un diagnostic agronomique conduit en parcelles paysannes n'a pas permis de mettre en évidence l'influence de ces différents facteurs malgré une forte variabilité des propriétés des sols et des itinéraires techniques, notamment l'age des plants au repiquage. Ces résultats semblent indiquer l'existence d'interactions entre ces différents facteurs qui ont ensuite été étudiés en milieu contrôlé. L'influence de la gestion de la lame d'eau sur la dynamique de l'azote suite à un apport d'urée a été analysée au laboratoire sur deux types de sol alcalin et non alcalin. La volatilisation d'ammoniac est plus importante sur sol alcalin et en présence d'une lame d'eau. Ces pertes ne dépassent cependant pas 20% de l'azote apporté, et les pertes d'azote par nitrification et dénitrification apparaissent potentiellement plus importantes en l'absence d'une lame d'eau et sur sol peu alcalin. La croissance du riz en pot est très fortement affectée sur sol alcalin mais aussi dans une moindre mesure sur sol non alcalin en l'absence de lame d'eau en relation avec l'augmentation du pH in situ résultant de l'hydrolyse de l'urée. Les influences de différentes modalités de gestion de la lame d'eau, de fertilisation azotée et d'âges des plants au repiquage ont enfin été étudiées dans le cadre de deux dispositifs expérimentaux conduits au champ sur deux situations contrastées de sol alcalin et non alcalin. Les résultats montrent que la matière sèche produite est étroitement corrélée à la nutrition azotée. Sur sol alcalin, les rendements sont déterminés par deux processus antagonistes liés à une réduction des pertes d'azote et de meilleures conditions d'alimentation azotée de la culture, et une réduction de la production de grains. Sur sols non alcalins, le rendement est principalement lié à l'alimentation azotée. Si le repiquage de plants âgés pénalise le tallage, les rendements obtenus sont comparables et indiquent une meilleure tolérance de ces plants aux conditions défavorables du milieu. Ces résultats ouvrent la voie à différentes améliorations des modes de conduite de la riziculture appliquée à la nature des sols cultivés, et offrent de nouvelles perspectives de modélisation plus approfondies du fonctionnement du système de culture dans ces conditions spécifiques de sol alcalin.