Thèse soutenue

Propagation de fissure en mode 1 par fatigue dans un mortier microfibre à haute performance

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Kristell Fanutza
Direction : Alain BascoulAhmed Toumi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie civil
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Toulouse 3

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail traite de l'étude de la propagation de fissure par fatigue en mode I dans un béton microfibré. Il couple une partie expérimentale et une partie modélisation numérique. L'étude expérimentale est effectuée sur des éprouvettes de traction encochées ou non et sur des prismes entaillés testés en flexion trois points. Elle a pour but d'une part de caractériser le comportement mécanique du matériau en mode quasi-statique (résistance à la traction, module de déformation, comportement adoucissant,) et d'autre part d'observer le processus de développement de la fissuration tant en mode quasi-statique qu'en fatigue. Pour ce second point, le vidéomicroscope est utilisé, couplé ou non à la technique de la réplique. Pour chaque mode de sollicitation, la répartition des fibres est dressée par comptage in fine sur les surfaces de fracture. Il convient de retenir que la résistance en traction de la matrice gouverne l'amorce de propagation et qu'ensuite l'ouverture est contrôlée par les fibres. Pour la composition étudiée, l'ajout de fibres ne modifie pas le module de déformation. Le comportement adoucissant dépend bien évidemment de la densité des fibres sur les surfaces de fracture. L'identification des lois de comportement contrainte-ouverture de fissure (s-w) par les essais de traction en vue d'expliquer le comportement de flexion exige que cette densité soit représentative des éprouvettes de flexion. Les observations phénoménologiques au vidéomicroscope montrent que le seuil de première fissuration en flexion se situe à 60% de la charge maximale moyenne. En fatigue, on retrouve dans le processus de propagation les phénomènes de branchements de fissures mais avec une étendue plus importante. L'étude de la cinétique d'ouverture de fissures par fatigue est menée suivant un processus accéléré, en alternant chargements statiques et chargements cycliques sur le même corps d'épreuve. Il ressort que pour des endommagements croissants la vitesse d'ouverture reste constante dans la phase de propagation stable. Elle ne dépend pas du nombre de fibres. La modélisation numérique proposée par éléments finis est de type élastique avec fissure cohésive. Le critère de propagation est défini en terme de contrainte. La loi d'évolution des contraintes sur la fissure cohésive en mode quasi-statique dérive directement des essais de traction. Le cas de la fatigue est traité en appliquant le concept de dégradation des contraintes de cohésion en fonction du nombre de cycles et du niveau d'endommagement. L'algorithme est validé sur les essais de traction et le modèle est ensuite appliqué sur les éprouvettes encochées de flexion. Finalement, il permet de prédire le comportement statique d'une éprouvette endommagée par fatigue.