Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Bin Zhu
Direction : Sovannarath LekJianbo Chang
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Toulouse 3

Résumé

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D'un point de vue historique, l'echinois (Acipenser sinensis) était autrefois abondant, ayant une large distribution en Chine, notamment dans les rivières Jaune, Pearl et YangTze, ainsi qu'à différentes localités de la mer de Chine. Cependant, durant ces dernières décennies, l'espèce a connu une forte baisse de ses effectifs et est désormais classée sur la liste rouge (IUCN) en Chine. La rivière YangTze pourrait ainsi héberger les dernières populations d'esturgeon chinois. Cependant, depuis la mise en place du barrage Gezhouba en 1981, la migration de cette espèce vers la zone de frayère dans la partie amont se trouve ainsi bloquée. L'espèce est ainsi en danger de disparition, d'autant plus que s'ajoutent des effets croissants de la pollution, de la pression de pêche et des pertes des zones de frayère. Des besoins de restauration ont été reconnus et des mesures de conservation de l'espèce ont été mises en place. Ainsi, depuis 1983, la pêche commerciale est strictement interdite, et depuis 1984, des larves et des juvéniles d'esturgeon ont été réintroduits artificiellement dans la rivière YangTze. Pour évaluer les impacts du recrutement des individus issus de l'introduction artificielle sur la population naturelle, nous avons utilisé des marqueurs microsatellitaires (pour identifier les variabilités génétiques) et la carte auto-organisatrice (SOM, algorithme à apprentissage non supervisé du réseau de neurones) pour classer des résultats obtenus. Dans un premier temps, les loci de microsatellites ont été obtenus à partir de la librairie génomique partielle des poissons et des amorces de microsatellites développées pour les autres espèces d'esturgeon. Un total de 10 loci microsatellitaires sont ainsi amplifiés pour l'esturgeon chinois, mais 6 uniquement ont été utilisés en raison du fort taux de polymorphisme et pour faciliter la reproductibilité et le génotypage. Dans un second temps, la structure et la diversité génétique de l'esturgeon chinois ont été examinées utilisant les loci microsatellitaires de 60 géniteurs sauvages capturés durant 3 années consécutives (1999 à 2001). Les résultats révèlent que l'esturgeon chinois présente un faible niveau de variation génétique à l'intérieur de la population et la réduction de son abondance n'entraîne pas de variation génétique au sein de l'espèce. . .