Thèse soutenue

Recherche d'antigènes de tumeur dans les cancers cutanés

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Auteur / Autrice : Anne Chantal Knol
Direction : Brigitte DrénoFrancine Jotereau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Immunologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Nantes
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les recherches de ces quinze dernières années indiquent que toutes les tumeurs sont potentiellement antigéniques. Cependant certaines conditions sont nécessaires pour qu'une immunité anti-cancéreuse spécifique puisse se développer : l'existence d'antigènes restreints aux tumeurs et la reconnaissance de ces antigènes par des lymphocytes T spécifiques. Les lymphomes cutanés T épidermotropes ou LCTE constituent un modèle tumoral unique dans lequel la cellule tumorale ainsi que la cellule réactionnelle sont des lymphocytes T. L'objectif de ce travail a consisté à rechercher l'existence d'une réponse immunitaire anti-tumorale chez des patients nantais atteints de LCTE. Pour cela nous avons utilisé plusieurs méthodes d'obtention des cellules tumorales afin de mettre en évidence des lymphocytes T spécifiques. Cette approche ne nous a pas permis de détecter d'activité anti-tumorale. Nous avons donc choisi de poursuivre ce travail à l'aide d'une lignée tumorale de LCTE et de deux clones cytotoxiques autologues dont l'activité avait fait l'objet de publications. Nous n'avons pas pu mener cette étude jusqu'à l'identification d'antigène(s) reconnu(s) par ces clones. Nos résultats suggèrent que l'immunité dépendante des lymphocytes T reste faible dans les LCTE, comme cela a été décrit dans d'autres cancers. Parallèlement, nous avons recherché la présence du virus d'Epstein Barr dans la peau de patients atteints de LCTE, ainsi que la présence de lymphocytes T spécifiques de ce virus parmi les TIL de ces patients. Nous avons mis en évidence la présence de la protéine EBNA2 au sein des cellules de Langerhans de l'épiderme de peau lésée de ces patients, ainsi que l'expression de l'ARN EBER1, impliquant une infection des cellules de Langerhans par l'EBV. Nous avons également observé chez une patiente l'existence de TIL spécifiques d'antigènes lytiques de l'EBV. Notre second objectif a été de chercher à caractériser des antigènes reconnus par des clones CD8+ de lymphocytes T spécifiques de deux mélanomes, les mélanomes M6 et M 134. Nous avons plus particulièrement travaillé avec trois clones CD8, pour deux d'entre eux nous connaissions la restriction HLA. Cependant pour aucun de ces trois clones, nous ne sommes parvenus à identifier l'antigène qu'ils reconnaissaient spécifiquement en criblant une banque d'ADNc réalisée à partir des lignées tumorales autologues. Cette absence de résultats montre les limites d 'efficacité de cette méthode pour l'identification d'antigènes des lymphocytes T.