Des conséquences de l'ouverture et de la concurrence imparfaite sur les relations entre croissance et infrastructures publiques
Auteur / Autrice : | Nicolas Dubois |
Direction : | Lionel Ragot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Résumé
En économie fermée avec concurrence parfaite, Barro [1990] démontre l'existence d'une taille optimale de l'intervention publique : lorsque le gouvernement finance des infrastructures productives, le taux de taxe maximisant la croissance est égal à l'élasticité de la production relativement aux infrastructures publiques. Elle est donc déterminée par des considérations purement technologiques. Dans la première partie, nous levons l'hypothèse de concurrence parfaite. En concurrence imparfaite sur le marché des biens capitaux, et en l'absence de discrimination, nous montrons que la taille optimale des dépenses publiques peut être croissante avec l'élasticité-prix de la demande de l'Etat (représentant ici un indicateur de l'efficacité de la gestion de ce dernier), et dépasse même celle obtenue par Barro en concurrence parfaite. Dans la deuxième partie, nous revenons sur l'hypothèse d'économie fermée. Lorsque les économies sont interdépendantes, nous montrons que même si la taille des infrastructures publiques est fortement contrainte par la mobilité des capitaux, les gouvernements conservent certaines marges de manoeuvre quant au choix de cette taille. Un processus d'intégration économique, comme celui de l'Union Européenne, ne conduit pas nécessairement à une harmonisation fiscale vers le bas.