Thèse soutenue

Détermination des stéroïdes hormonaux dans l'environnement : développement analytiques et applications

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Auteur / Autrice : Pierre Labadie
Direction : Hélène Budzinski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences chimiques. Chimie analytique et environnement
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Bordeaux 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objet initial de ces travaux de thèse était de développer des méthodes d’analyse des stéroïdes hormonaux dans diverses matrices d’intérêt environnemental (eau, sédiment, matériel biologique). Le but était d'appliquer ensuite ces procédures analytiques (SPE + GC/MS) à l'étude des stéroïdes hormonaux dans les systèmes aquatiques, en tant qu'hormones endogènes chez différents organismes ou en tant que contaminants issus du métabolisme hormonal humain (stéroïdes naturels et synthétiques). La présence des stéroïdes hormonaux dans l’estuaire de la Seine a été étudiée lors de campagnes d’échantillonnage entreprises en 2002. Aucun analyte n’a pu être détecté dans l’eau de surface de l’estuaire, mais les œstrogènes naturels l’ont été dans les rejets de deux stations d’épuration (ng. L-1). La contamination d’un affluent de la Garonne, la Jalle d’Eysines, a également fait l’objet d’une étude : les profils de concentration des stéroïdes hormonaux ont été déterminés en aval du rejet d’une station d’épuration. Les œstrogènes naturels, seuls analytes détectés, disparaissent ainsi rapidement de la phase dissoute de la colonne d’eau en conditions estivales tandis qu’en conditions hivernales aucune baisse significative n’a été observée. Les processus d’adsorption semblent jouer un rôle mineur dans ces phénomènes et la chute des niveaux d’œstrogènes semble plutôt liée à la biodégradation. L’impact de différents xénobiotiques sur le profil hormonal du turbot a été étudié par lors d’expositions en milieu contrôlé. Bisphénol A, p-nonylphénol et éthynylœstradiol se sont avérés être capables d’induire une chute significative du rapport androgènes/œstrogènes, notamment chez les individus mâles et dans les trois compartiments biologiques étudiés (gonades, plasma et bile). Ces trois composés agissent cependant de manière différente, puisque le bisphénol A tend à augmenter les niveaux d’œstrone, tandis que les deux autres composés tendent à faire chuter les niveaux d’androgènes (activité anti-androgénique).