Modélisation quantitative des marchés financiers : quatre essais sur le modèle à trois facteurs dans le cas français
Auteur / Autrice : | Souad Lajili Jarjir |
Direction : | Jacques Hamon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 9 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les limites des applications empiriques du MEDAF ont soulevé la question des anomalies. L'objectif de la recherche menée est de mieux appréhender les rentabilités des actions en distinguant les facteurs de risque des anomalies. La thèse est axée sur le modèle à trois facteurs de Fama et French (1993) et ses applications au marché français. Sur la période de juillet 1976 à juin 2001, l'ajout des facteurs HML et SMB, au portefeuille de marché, permet de mieux expliquer les rentabilités des actions françaises, tant en séries temporelles qu'en coupe transversale. Le pouvoir explicatif du modèle à trois facteurs (31,45 %) est en moyenne trois fois plus élevé que celui du MEDAF (9 ,72 %). L'étude de la proposition de Daniel et Titman (1997), réfutant l'hypothèse des facteurs de risque, aboutit à des résultats contrastés dans le cas français. Quelques difficultés méthodologiques sont évoquées. Contourner les limites du MEDAF en ajoutant les co-moments d'ordres trois et quatre au modèle à trois facteurs est une autre hypothèse alternative qui a fait l'objet d'un test. Une investigation empirique supplémentaire testant l'hypothèse d'une mauvaise spécification du portefeuille de marché de Ferguson et Shockley (2003) est conduite. Le vrai portefeuille de marché ne se substitue pas aux portefeuilles SMB et HML dans l'explication des rentabilités tant en séries temporelles qu'en coupe transversale, telle est la principale conclusion de cette étude. Enfin, un dernier résultat se rapportant à la non dépendance de la capacité explicative du modèle à trois facteurs de la conjoncture économique est avancé. Le modèle à trois facteurs semble incorporer des informations sur l'activité économique.