Thèse soutenue

Giuseppe Berto et l'écriture de soi
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Auteur / Autrice : Simona Păcurar-Leroux
Direction : Dominique Budor
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études italienne. Littérature italienne du XXe siècle
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 3

Mots clés

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Résumé

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Dans l'Italie littéraire du deuxième après-guerre, le caractère personnel du discours autobiographique contrevient au climat d'engagement collectif de l'époque. Aussi, l'écrivain Giuseppe Berto doit-il développer de multiples formes d'expression personnelle (journal, roman autobiographique, autofiction) aptes à concilier son projet d'écrivain et les attentes du public. L'analyse textuelle de Il male oscuro en tant que récit d'analyse s'accompagne de l'étude des rapports objectifs de Berto à la psychanalyse (conditions de sa thérapie, état de ses lectures théoriques), et ce compte tenu de la place de Il male oscuro parmi les œuvres étayées par la psychanalyse (de Svevo à Camon). De nouvelles modalités scripturales - l'instance narrative, les conditions du pacte de lecture, la fonction des titres - réactualisent cette écriture de soi dans La cosa buffa. L'analyse diachronique du mouvement de l'écriture dans le texte et l'examen de documents para ou péritextuels montrent l'écriture de soi dans sa genèse et dans sa destination. Le passage de Berto de la phase initiale d'écriture " collective " (liée au projet néoréaliste, mais néanmoins très dense en biographèmes dans Le opere di Dio, Il cielo è rosso, Il brigante et Guerra in camicia nera) vers une écriture qu'il qualifie d'altruiste ou, tout du moins, d'humaniste dans Anonimo veneziano, Oh, Serafina ! et La gloria, permet de restituer le profil global de l'écriture de Berto et d'évaluer l'originalité de cet écrivain dans le panorama littéraire italien.