Utilisations du temps et explications en sciences de la terre par les élèves de lycée : étude dans quelques problèmes géologiques

Uses of time and explanations in earth sciences by fifth and sixth form students : a study of some geological problems

• Auteur / Autrice : Denise Orange Ravachol
• Direction : Michel Fabre, Gabriel Gohau
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de l'éducation
• Date : Soutenance en 2003
• Etablissement(s) : Nantes

Mots clés

Mots clés contrôlés

Géochronologie

Résumé

En Sciences de la Terre, les élèves de lycée n'utilisent pas le temps de la même manière que les scientifiques. De façon à expliquer ce décalage, nous interrogeons les tensions de ces sciences, entre un pôle fonctionnaliste et un pôle historique; nous questionnons l'actualisme dans ses rapport au temps; nous étudions les explications géologiques et leur lien avec la problématisation. Pour quelques problèmes géologiques (la reconstitution du passé d'un océan, l'évolution de la zone d'une dorsale, les ophiolites, l'origine de la vie), nos investigations épistémologiques et didactiques montrent que les lycéens privilégient spontanément un actualisme de premier niveau (actualisme d'analogie), et la "mise en histoire"; ce qui constitue des obstacles à la construction d'un actualisme de deuxième niveau caractérisé par la mise en jeu d'un temps long producteur de phénomènes.

In earth sciences, fifth and sixth form students don't have the same conception of time as scientists. In order to explain this difference, we shall analyse the tensions of these sciences, between a functionalist pole and a historical pole. We shall examine uniformitarianism in its relationship to time; we shall study the geological explanations and their connexion to problematization. For geological problems such as reconstructing the past of an ocean, evolution of a mid-ocean ridge, ophiolites, the origin of life, our epistemological and didactical investigations show that students spontaneously use a basic form of uniformitarianism (analogical uniformitarianism) and "storytelling". These impede the construction of a complex form of uniformitarianism characterized by the concept of length of time from which phenomena originate.