Thèse soutenue

Étude par tomographie par émission de positons de la physiopathologie de la maladie de Parkinson et de l'effet de la stimulation sous-thalamique

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Auteur / Autrice : Stéphane Christophe Thobois
Direction : Emmanuel Broussolle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie humaine. Neurosciences
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Lyon 1

Mots clés

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Résumé

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La 4e de couverture indique : "La maladie de Parkinson représente un modèle de dégénerescence dopaminergique et de dysfonctionnement des circuits des ganglions de la base. Elle bénéficie actuellement d'un nombre croissant de traitements médicamenteux et chirurgicaux, notamment les stimulations cérébrales profondes. La tomographie par émissions de positons (TEP) permet une approche fonctionnelle de la maladie et des conséquences des traitements notamment chirurgicaux, grâce aux multiples ligands disponibles. Cinq études TEP sont présentées. La première, en [18F]-dopa, a comparé deux groupes de parkinsoniens à début précoce porteurs ou non de mutations du gène Parkine afin de savoir si la présence d'une mutation du gène Parkin s'accompagne d'un profil spécifique de lésions dopaminergiques présynaptiques. Les résultats ne montrent que peu de différences entre les deux groupes et le profil de réduction de la captation de [18F]-dopa est proche de celui de la maladie de Parkinson idiopathique. Il n'y a donc pas de corrélation entre les données d'imagerie, le génotype et le phénotype des différentes formes de maladie de Parkinson. Les conséquences, en terme d'activation cérébrale, de la dépletion dopaminergique ont été étudiées dans la deuxième partie grâce à l'H215O. Nous montrons tout d'abord, qu'à côté des déficits d'activation cérébrale bien connus dans la maladie de Parkinson, de multiples mécanismes compensateurs apparaissent impliquant notamment le cortex moteur primaire, et ceci dès le début de l'affection. Notre deuxième étude s'intérresse aux troubles de l'imagerie mentale d'une action (imagerie motrice) dans la maladie de Parkinson. Ce travail souligne que, alors que le syndrome akinéto-rigide est quasi inexistant, des troubles de l'imagerie motrice sont déjà présents. Les effets de la stimulation bilatérale du noyau sous-thalamique (NST) sur l'activation cérébrale font l'objet d'une quatrième étude qui souligne que, lors de l'exécution d'une tâche motrice ou de sa représentation mentale, la stimulation du NST entraîne une réactivation normale du cortex préfrontal dorsolatéral et du thalamus et, simultanément, supprime le recrutement des voies motrices accessoires. Enfin, la dernière étude de cette thèse utilise le [11C]-raclopride afin d'analyser les variations de libération de dopamine striatale induites par la stimulation sous-thalamique et d'appréhender l'un des mécanismes d'action possible de cette stimulation. "