Etat, modernité et légitimité : de l'Etat traditionnel au nouvel Etat, l'exemple tunisien
Auteur / Autrice : | Monia Kermani |
Direction : | Jean-Louis Thiébault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Lille 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Longtemps tenue pour un archétype de développement harmonieux servant à comprendre le processus entier de la modernisation, la Tunisie avait bénéficié de tous les préjugés favorables, jusqu'au moment où sa trajectoire historique allait accoucher du " retour au sacré ". Pourquoi la modernisation de l'Etat ne s'est-elle pas réalisée ? Où se situent les défaillances dans ce processus réformateur conduit à travers un siècle ? En guise de réponse à cette lourde problématique on peut affirmer que si en Tunisie le processus de la Nahda (renaissance) n'a pas généré l'institutionnalisation du pouvoir et la socialisation du politique et si la genèse de l'âge idéologique n'a pas accouché de la Modernité mais de l'Anomie, ceci est " principalement" dû, non à une impossible harmonisation de la théologie (Islam) avec l'idéologie (Modernité), à l'incomptatibilité entre communauté (traditionnelle) et société (citoyenne), mais à la reconduction par le nouvel Etat de la formule patrimoniale de son devancier.