Langue étrangère et étrangeté chez Georges Perec : poétique du patchwork ou du catgut ? : de l'écriture comme ouvrage de broderie anglaise
Auteur / Autrice : | Isabelle Parnot |
Direction : | Andrée Chauvin-Vileno, Catherine Wieder |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage. Didactique et sémiotique |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
''Je ne parle pas la langue que mes parents parlèrent''. A partir de cette citation, qui institue une coupure linguistique et généalogique, on s'aperçoit que Perec entretient un rapport ambigu avec les langues, dont son écriture porte la trace. Nous examinons le rôle de l'anglais lorsqu'il permet de brouiller les frontières des catégories linguistiques, jouant avec les ressources des différents codes et cherchant à déstabiliser les a priori sur la langue française. C'est ainsi une langue étrange qui se donne à voir, qui utilise l'anglais de diverses façons, lui faisant endosser, selon les cas, des rôles divers et contradictoires, de la coupure à la suture. Ouvrir, fermer, scinder : c'est à partir de l'image du brodeur, dont l'ouvrage avance autour d'un trou tout en s'en écartant, que nous caractérisons cette écriture qui est à la fois figuration du manque et parade à ce manque. Au terme de cette étude, on s'aperçoit qu'un tel usage hétérogène de l'étrange vise à figurer de façon détournée la langue de la mère, autant qu'à renouer avec elle.