Thèse soutenue

Biodégradation d'un effluent de raffinerie de sucre par un champignon de la pourriture blanche, Marasmius quercophilus : étude d'un procédé d'épuration

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Auteur / Autrice : Sylvie Sanchez
Direction : Gérard Gil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie de l'environnement
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Mots clés

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Résumé

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Le raffinage du sucre de canne génère des effluents qui doivent être épurés avant d'être rejetés dans la nature. Une partie de cet effluent est constituée par le rétentat, issu de la régénération des résines de décoloration du sucre roux,. Une fraction de cet effluent, appelée "DCO dure", est difficilement biodégradable par les systèmes de dépollution usuels. Le but de cette thèse était donc la mise au point d'un pré-traitement biologique faisant intervenir un champignon de la pourriture blanche, Marasmius quercophilus, fixé dans un réacteur fonctionnant en continu. Ce système devrait permettre de transformer suffisamment cette fraction pour qu'elle puisse ensuite être totalement dégradée dans une station d'épuration classique. Malgré les contraintes inhérentes à l'effluent (salinité 100 g/L, pH voisin de 12), le champignon s'est avéré capable de transformer le rétentat dans le sens recherché Une unité d'ultrafiltration a permis de recycler vers le réacteur les grosses molécules insuffisamment dégradées et les enzymes assurant cette dégradation. Les ultrafiltrats, obtenus à partir de l'effluent traité ont montré une DCO, une DBO5 et une coloration inférieures à celles du témoin non traité. Pour un temps de séjour de 29 jours, le traitement du rétentat par M. Quercophilus, dans un réacteur de 10 litres, a permis d'abattre 72 et 75 % de la DCO et de la coloration. Par ailleurs, l'accroissement du rapport DBO5/DCO obtenu après traitement est caractéristique d'une biodégradabilité améliorée compatible avec les potentialités d'une station classique d'épuration.