Le Comité international olympique sous la présidence de Henri de Baillet-Latour, sucesseur méconnu de Pierre de Coubertin : 1925-1940
Auteur / Autrice : | Florence Carpentier |
Direction : | Anne-Marie Sohn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Résumé
En 1925, le président-fondateur du comité international olympique, Pierre de Coubertin, démissionne de sa fonction en faveur du Belge, Henri de Baillet-Latour. A cette date, la montée en puissance des fédérations internationales sportives menace le pouvoir monopolistique du C. I. O. De plus, la professionnalisation des sports commence à rendre obsolète les valeurs olympiques. Baillet-Latour hérite donc d'un C. I. O. D'autant plus fragile que la passation de pouvoir est un moment potentiel d'instabilité institutionnelle. Pourtant, à la fin de sa présidence, il peut se targuer d'avoir nettement renforcé le pouvoir du C. I. O. Sur le mouvement sportif mondial : le nombre d'athlètes aux jeux olympiques ne cesse de s'accroitre tandis que le programme olympique compte de plus en plus de fédérations sportives. Soulignant l'autoritarisme de Coubertin, les historiens présentent généralement Baillet-Latour comme un président plus démocratique. L'existence de la nouvelle commission exécutive va dans le sens d'une meilleure répartition du pouvoir au sein du comité. Cependant, l'internationalisation des membres du C. I. O. Et les difficultés de transport et de communication compliquent la gestion quotidienne de ce pouvoir émietté. Cette recherche est consacrée à l'étude de la répartition des pouvoirs au sein du C. I. O. Et aux moyens mis en place par le président pour asseoir le monopole olympique sur le mouvement sportif mondial. La première hypothèse repose sur le retour à un pouvoir présidentiel autocratique et sur le rôle amoindri de la commission exécutive. La seconde hypothèse envisage une utilisation multiforme des valeurs olympiques par les dirigeants du C. I. O. L'étude du fonctionnement interne du comité, de l'évolution des valeurs olympiques, des conflits avec les fédérations internationales et de la préparation des jeux olympiques de Berlin en 1936 montre les particularités des rouages internes de l'institution olympique sous la présidence de Henri de Baillet-Latour.