Thèse de doctorat en Études latines??
Sous la direction de Jacqueline Dangel et de Carl Deroux.
Soutenue en 2002
à Paris 4 en cotutelle avec l'Université Libre de Bruxelles .
Prenant comme point de départ le vocabulaire de la mémoire, qui désigne la production du texte élégiaque, et les allégories qui la traduisent métaphoriquement, cette recherche aboutit à dégager la valeur autoréflexive de l'image du " je " et de celle de la bien-aimée, autour desquelles est structurée l'élégie. De la même manière, le temps subjectif, organisateur du discours, apparaît comme un lieu d'autoréflexivité. L'approfondissement théorique de cette lecture - dans la perspective de la Poétique d'Aristote, de l'Art Poétique d'Horace et du traité Du Sublime - ainsi qu'un parallèle avec la lyrique horatienne, permettent de mieux cerner l'art des poètes élégiaques et les traits du genre qu'ils pratiquent. Une évolution du discours élégiaque peut ainsi être esquissée à partir de l'œuvre de Catulle et jusqu'aux Amours d'Ovide, dernière œuvre qui obéisse strictement au code de l'élégie érotique latine.
The Lyric "I" and time in Catullus, Tibullus, Propertius and Horace
Beginning with the vocabulary of memory that characterizes elegiac text production, and with the allegories that translate it metaphorically, this study then uncovers the self-reflexive value of the " I "'s and of the mistress's images, around which the elegy is structured. Similarly, the subjective time that organizes the text appears to be a frame within which reflexivity occurs. In-depth theoretical reading - from the perspective of Aristotle's Poetics, Horace's Art of Poetry and On the Sublime - affords us a better understanding of the art of the elegiac poets, and of the distinctive aspects of the genre they practiced. We can thus sketch out an evolution of the elegiac discourse from Catullus' work through to Ovid's Amores, the last work to adhere strictly to the Latin erotic elegiac code.