Thèse soutenue

L'écriture de l'enchantement : magie et magiciens dans la littérature française du XVIIe siècle

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Auteur / Autrice : Noémie Courtes
Direction : Gérard FerreyrollesGeorges Forestier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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En France au XVIIe siècle, la magie appartient à un lexique ambigu mais est une catégorie proprement littéraire car stylisée. Présente dans l'épopée et le roman, elle intervient surtout dans les arts du spectacle (pastorale, ballet, opéra). Le magicien est même un type, qui obéit à une rhétorique propre et occupe des fonctions spécifiques, en particulier ornementales : le personnage du magicien fait entrer dans un autre régime de vraisemblance qui rehausse le statut de ses opposants. Son "charme " est de servir de référence commune à un imaginaire qui engendre des allusions dans tous les domaines de l'écrit ; il peut en outre être parodié voire servir à dénoncer la superstition (dans la comédie). Issue du quotidien, la magie catharsise l'irrationnel du siècle. De 1581 à 1735 au moins, elle assure sa permanence en s'adaptant à toutes les situations et en étant compatible avec les autres merveilleux (mythologique et chrétien), comme le montrent les figures de Circé, Médée et Armide