Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Jean-Marie Martin.
Soutenue en 2002
à Paris 1 .
La domination byzantine en Italie du sud a créé des poches culturelles grecques, notamment en Calabre et en Pouille méridionale. L'invasion normande, tout en important des structures inconnues dans ces espaces, n'a pas provoqué de latinisation contrainte: l'évolution culturelle des populations italo-grecques a été spontanée voire demandée par les élites, jusqu'à la fin du XIIe siècle. En revanche, le XIIIe siècle a été le moment d'une accélération de l'acculturation linguistique, juridique et religieuse sous l'effet d'initiatives royales et pontificales qui ne visaient pas expressément les communautés hellénophones, mais qui ont contribué à séparer les élites du reste de la population, et à initier un affaiblissement décisif des modalités d'expression culturelle grecque. A la fin du Moyen Age, l'hellénisme perdure sous des formes éclatées, reprises par l'ensemble des populations de toute origine, contribuant à la définition d'une identité culturelle spécifique du Mezzogiorno.
The acculturation of the greek population of southern Italy after Byzantine Rule (1071-1350)
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