Des machines et des hommes : une analyse contrefactuelle des travaux publics

Machines and men : a counterfactual analysis of civil engineering through the example of the sloping jetty

• Auteur / Autrice : Pierre-Paul Heiser
• Direction : Jean-Pierre Daviet
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Économie
• Date : Soutenance en 2002
• Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

Structures dissipatives

Autopoïèse

Économie industrielle

Travaux publics

Résumé

L'échec de l'économie actuelle à stabiliser l'exclusion sociale dans certains pays' industrialisés ou à fournir aux pays en voie de récession les capitaux nécessaires à la réalisation d'un minimum d'infrastructures pose le problème de l'adéquation des systèmes techniques existants aux contraintes entrelacées de main d'oeuvre peu qualifiée et de budgets limités. Partant de l'hypothèse que certains travaux de construction demeurent un gisement de main- d'oeuvre, le présent travail s'interroge sur la possibilité technique de réaliser des ouvrages de travaux publics massivement capital saving au moyen de micro-structures productives financées par des institutions de crédit alternatives. Une approche évolutionniste de l'économie industrielle articulée autour d'une notion de déséquilibre créateur portée par les théories de matériel génétique de la firme, de rétro- dépendance, de transilience, de 1oi de la variété indispensable et de structures dissipatives permet d'avancer une solution consistant à favoriser l'émergence d'une multiplicité de territoires économiques formant des systèmes indépendants d'importances diverses. Certains ouvrages de travaux publics sont alors susceptibles de favoriser le développement de systèmes techniques labour intensive à condition de s'inscrire dans une logique de territoires discontinus accessibles exclusivement à des structures productives manuelles utilisant des ressources humaines et matérielles génériques. Une méthode de validation en deux temps d'un type d'ouvrage est proposée à travers l'étude de la jetée à talus. Une première partie entérine le choix de l'ouvrage en tant que territoire à travers l'interprétation d'une base de faits historiques. Une seconde partie détermine le système technique du projet et en mesure, par une analyse temporelle se voulant contrefactuelle, le gain de facteur travail au moyen d'un facteur correspondant au degré de substitution de l'énergie de la machine mécanique par l'énergie biologique de la machine animée.