Thèse soutenue

Etude de l'expression de CNF1 dans la souche uropathogène Escherichia coli J96 et de son export à travers les membranes bactériennes

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Luce Landraud
Direction : Patrice Boquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Bien que le mode d'action moléculaire de la toxine CNF1 soit relativement bien connu, son rôle en pathologie infectieuse reste mal défini. Cette toxine est produite par environ un tiers des souches E. Coli uropathogènes (UPEC) quel que soit le contexte clinique de l'infection. Dans l'urine, contrairement à ce qui avait été observé dans les milieux de culture classiques, le CNF1 est retrouvé à l'extérieur de la bactérie. Nous avons voulu étudier son mode de transport à travers les membranes bactériennes. Nous avons pu démontrer le transfert passif de CNF1 à travers la membrane externe à la faveur d'une perturbation de la stabilité de cette dernière. Après avoir exclu l'utilisation d'une machinerie spécifique de sécrétion, nous avons démontré que le CNF1 pouvait franchir la membrane interne d'E. Coli, sous forme non structurée, exposant alors deux hélices hydrophobes. Nous savons que la production de la toxine est régulée au niveau post-transcriptionnel du fait de la présence d'une séquence complémentaire du site de liaison du ribosome dans la partie 5' codante de cnf1, permettant un phénomène de "fold back inhibition",(fbi). Le gène cnf1 est constamment associé à l'opéron hly codant pour l'hémolysine alpha d'E. Coli et placé en amont. La région (igs) séparant ces deux gènes est conservée. Nous avons pu démontrer que la transcription d'un ARN messager contenant l'ensemble de l'opéron hly, l'igs et cnf1, dépendante à l'action régulatrice sur hly de l'anti-terminateur RfaH, entraîne une inhibition de l'effet fbi sur l'expression de CNF1. Nous insistons sur l'importance de la co-transcription des toxines HlyA et CNF1, en faisant l'hypothèse que le complexe de transcription dépendant de l'activation de RfaH puisse être spécifiquement dirigé au niveau des membranes pour être traduit. Nous évoquons finalement une éventuelle coordination des deux toxines dans la physiopathologie de l'infection urinaire d'autant que le CNF1 est capable de passer dans l'urine.