Thèse soutenue

Les terres rapportées dans les jardins du XVIe au XIXe siècles : caractérisation de l'impact anthropique à différentes échelles d'organisation du sol

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Auteur / Autrice : Carole Vissac
Direction : Louis-Marie Rivière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sol
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Angers

Résumé

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L'archéologie des jardins a débuté en France dans les années quatre vingt dix. Elle s'intéresse dorénavant à l'importance des terres rapportées dans la création des jardins datés du XVIe au XIXe siècles. Les sols des jardins sont des anthroposols développés par l'accumulation de dépôts à vocation esthétique ou culturale. L'objectif de ce travail est d'étudier le sol à différentes échelles d'observations pour identifier une activité de jardin. Ces recherches nécessitent plusieurs méthodes de sciences du sol. Des prospections géophysiques, la micromorphologie des sols, l'analyse d'image, des analyses physiques et chimiques ainsi que l'analyse de l'azote 15 visent ainsi à favoriser la caractérisation spatiale des dépôts et à déterminer leur attribution fonctionnelle. Le matériel étudié correspond à des sites de jardins datés du XVIe au XIXe siècles : le potager d'O. De Serres au Pradel (Ardèche), le jardin d'agrément du château du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), un jardin d'agrément en contexte urbain à Tours (Indre-et-Loire). Les hypothèses de travail sont propres à la nature de chaque site et à la découverte des vestiges. Elles concernent les propriétés du sol d'origine, la nature des éléments du jardin et des amendements en particulier. Les résultats montrent la pertinence d'utiliser conjointement les différentes techniques pour étudier finement la variabilité anthropique et naturelle de ces sols. Ces études importent à la fois aux sciences archéologique, agronomique et pédologique dans la reconnaissance d'anciens niveaux de surface, la pratique des amendements, la différenciation des dépôts et leur évolution des dépôts dans le temps.