La tradition anti-musicale dans l'Antiquité grecque
Auteur / Autrice : | Clotilde Vatant-Faillat |
Direction : | Gilles Dorival |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire, archéologie, sciences de l'Antiquité |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les musicologues, jusqu'au IIe siècle de notre ère, ont constaté le caractère irrationnel de la musique ; cela rendit inéluctablement cet art effrayant. Cette peur de la musique ne tarda pas à être expliquée. Dans le domaine esthétique d'abord : le plaisir des sens constitue un danger pour l'âme. Pour être bonne, la musique doit être utile, conduire à la vertu. Sa critique ne peut être considérée indépendamment des conceptions éthiques. Une sélection par l'éthique des éléments musicaux est alors nécessaire; La critique est aussi épistémologique ; elle attaque les théories élaborées sur le pouvoir scientifique et éthique de la musique. Le texte du papyrus Hibeh 13, le "Péri mousikès" de Philodème et le "Pros mousicous" de Sextus Empiricus, l'"Ane de la lyre" de Varron, remettent en cause ces valeurs. Sont-ils les porte-parole d'une tradition anti-musicale. N'existe-t-il pas plutôt deux mouvements anti-musicaux, l'un rejetant les mauvaises musiques, l'autre les mauvaises théories musicales ?