Thèse soutenue

Eustache Du Caurroy et le motet en France à la fin du XVIe siècle

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Auteur / Autrice : Marie-Alexis Colin
Direction : Jacques Barbier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Tours

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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C'est probablement avec les Preces ecclesiasticae, deux volumes de motets imprimés à Paris en 1609, qu' Eustache Du Caurroy (1549-1609) entreprend la publication complète de son oeuvre. Auparavant, seules quelques unes de ses chansons ont été éditées dans des anthologies parisiennes et anversoises. Dans la préface au premier volume, le compositeur justifie la parution tardive de sa production musicale par un souci de perfection qu'il a pu cultiver tout au long d'une carrière consacrée à servir Charles IX, Henri III et Henri IV, notamment comme haute-contre et sous-maître de la chapelle royale. Aujourd'hui, les cinquante-trois motets réunis dans les Preces eclesiasticae représentent les seules compositions de ce genre de musique par Du Caurroy. Leurs textes comme l'écriture musicale qui les caractérisent réflétent les différentes influences auxquelles le compositeur a été soumis. Certains motets montrent de signes de parenté avec les pièces en musique mesurée à l'antique, illustrent un genre cultivé en France depuis les années 1570 et mené à son apogée par Claude Le Jeune, qui partage le titre de "compositeur de la musique de la chambre du roi" avec Du Caurroy. En outre, alors que depuis la mort de Charles IX (1574) les éditeurs de musique ont principalement diffusé des motets de Roland de Lassus, les deux publications de 1609 constituent les rares témoignages de motets composés en France à la fin du XVI e siècle au début du XVIIe siècle, avec les Psalmi Davidici de Guillaume Boni ( 1582) et les choeurs de l'histoire tragique de Sainte-Cécile d'Abraham Blondet (1606). Enfin, les motets de Du Caurroy sont aussi les seuls vestiges de la musique liée à̧ la chapelle royale dont aucune trace du répertoire ne subsiste véritablement depuis la mort de François 1er (1547)