Thèse soutenue

Le paradoxe du mouvement dans l'art pictural : interface, peinture et danse

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Auteur / Autrice : Soyoung Park
Direction : Éliane Chiron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Peintre, tout corps dansant m'apparait comme un flux incessant qui s'empare de moi. Il fait tourbillonner ma pensée qui remonte vers mon enfance, quand je dansais. L'hypothèse est que la pratique de la danse et de la chorégraphie apporte à ma peinture le flux continu qui, paradoxalement, s'incarne avec le maximum d'énergie dans la suspension du mouvement. D'abord, je condense dans mon carnet d'esquisses la succession des courbes dessinées par le corps dansant dans l'espace scénique. Danser et dessiner s'unissent le temps du spectacle de danse pour me rendre visible le flux temporel du mouvement. Ensuite, loin de la danse, je m'assieds dans mon atelier et je vis une dilatation de l'espace et du temps dans laquelle j'oublie le temps qui s'écoule et l'espace du monde. L'instauration de mes peintures repose sur la force des contraires : attraction et répulsion, flux et influx. Les efforts que je fournis pour peindre me rapprochent de la curiosité et de la "pureté" de l'enfance dans laquelle on ne cesse d'entrer. Loin de mon pays, mon réenracinement poïétique pourrait se concrétiser en passant par ma volonté de rupture avec mes acquis pour aller plus loin sur un terrain réapproprié. Ma thèse comprend trois parties : la partie 1, Le temps dans les arts plastiques : je tente de réfléchir au rôle du temps dans le processus pictural. La partie 2, Le corps en mouvement : je m'attache à comprendre la place du corps dans l'acte peint. La partie 3, Peindre et danser pour la vie : j'aborde les axes possibles de rapprochement entre la danse et ma peinture dans l'appréhension du mouvement et je tente de restituer ma démarche dans l'expérience de ma vie. Il peut paraitre paradoxal de vouloir traiter le mouvement, par essence libre et mobile, dans un espace pictural limité et fermé. Je capte du flux de mouvement dans ma mémoire, pour ensuite encapsuler dans ma toile l'énergie qu'il contient, et qui fera circuler le mouvement dans la pensée du spectateur.