Dynamique tridimensionnelle d'ondes d'Alfvén en magnétohydrodynamique avec effet Hall
Auteur / Autrice : | Dimitri Laveder |
Direction : | Thierry Passot, Pierre-Louis Sulem |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Nice |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Observatoire de la Côte d'Azur |
autre partenaire : Université de Nice-Sophia Antipolis. Faculté des sciences |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La dynamique d'ondes d'Alfvén se propageant dans un plasma le long d'un champ magnétique uniforme est étudiée dans le cadre de la magnétohydrodynamique avec effet Hall (MHD-Hall), qui étend la MHD usuelle à des échelles comparables à la longueur inertielle des ions et à des fréquences proches de la résonance cyclotron ionique. La validité de la MHD-Hall, ainsi que les propriétés de ces ondes qui dans ce domaine de fréquences deviennent dispersives, sont discutées en introduction. Les ondes d'Alfvén polarisées circulairement, solutions exactes des équations de la MHD-Hall, sont soumises à diverses instabilités conduisant à de violents effets non-linéaires. Après une première étude dans un cadre unidimensionnel, le problème est considérée pour des configurations tridimensionnelles. L'instabilité transverse et le collapse d'une onde d'Alfvén de faible amplitude avec formation d'intense filaments magnétiques, prédits par l'équation de Schr"odinger non-linéaire pour l'enveloppe de l'onde, sont établis d'abord dans le cas d'une asymptotique de grande longueur d'onde, et ensuite pour les équations primitives de la MHD-Hall. Ce phénomène de ``filamentation'' est néanmoins affecté par la présence d'instabilités quasi-transverses qui limitent l'amplification du champ et favorisent la formation de forts gradients de densité. Pour des ondes d'Alfvén de plus grande amplitude, les filaments magnétiques deviennent hélicoidaux et des ondes magnéto-sonores non-linéaires se développent. L'instabilité transverse de l'onde d'Alfvén génère en outre un écoulement quasi-incompressible à grande échelle longitudinale qui, après moyennisation sur l'échelle de l'onde, est décrit par la ``MHD réduite''. En augmentant la dispersion, cet écoulement quasi-bidimensionnel est remplacé par une turbulence complètement tridimensionnelle.