Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Frédéric G. Miribel
Direction : Christian Le Bas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Lyon 2

Résumé

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Cette thèse a pour but d'analyser le rôle des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) dans l'économie américaine, au travers de leurs effets sur les différences régionales de productivités du travail. Cette approche originale permet d'apporter des éléments nouveaux au débat sur le " paradoxe de la productivité ", cet argument selon lequel l'investissement massif en nouvelles technologies n'a pas entraîné d'augmentation sensible de la productivité nationale. Les NTIC sont tout d'abord considérées comme catégorie particulière de capital, opposée au capital " traditionnel ". Une analyse en coupe des fonctions de production des états américains entre 1977 et 1997 montre que le capital NTIC est un bien productif, plus que le capital traditionnel, et qu'il a contribué à la croissance du produit à hauteur de 5 à 15 points de pourcentage annuel moyen. Cependant, de larges différences apparaissent entre les états américains. En effet, cette contribution à la croissance semble moindre dans les états possédant la plus grosse part du stock national technologique (huit états se partagent la moitié du stock total). Le paradoxe s'expliquerait donc aussi par des différences régionales, qui n'apparaissent pas forcément dans la comptabilité nationale. Ensuite, la variable NTIC est envisagée comme catégorie particulière d'emploi. Puisque cet emploi NTIC s'avère très localisé, on estime alors les effets d'agglomération liés à sa concentration géographique, son intensité et sa densité. Ces effets d'exernalité peuvent ainsi augmenter la productivité du travail de 5 à 10 % pour l'emploi NTIC, maintenant le niveau d'emploi traditionnel constant. Enfin, l'impact des NTIC sur les inégalités de revenu est estimé au niveau régional. En utilisant une série de coefficients de Gini pour les états américains en 1990, on démontre que l'intensité technologique d'un état accroît son niveau d'inégalité de revenus