Thèse soutenue

Spectroscopie optique de nouveaux matériaux à base de (Ga,In)(N,As) pour la réalisation de composants à cavité verticale émettant à 1,3 µm sur substrat GaAs

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Auteur / Autrice : Laurent Grenouillet
Direction : Catherine Bru-Chevallier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Dispositifs de l’électronique intégrée
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Électronique, électrotechnique, automatique (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LPM - Laboratoire de Physique de la Matière (1961-2007)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail porte sur l'étude des propriétés optiques des nitrures à faible bande interdite GaNxAs et GaInNAs. Ces alliages semiconducteurs III-V, obtenus en incorporant une faible fraction d'azote (typiquement 2 %) dans du GaAs ou du GalnAs, ont récemment ouvert la voie à la réalisation, sur substrat GaAs, de dispositifs optoélectroniques émettant dans la gamme de longueur d'onde 1,3 micro-m - 1,55 micro-m des télécommunications optiques, jusqu'alors réservée à la filière InP. Les techniques de photoluminescence et la photoréflectivité sont utilisées dans un premier temps pour optimiser la croissance de ce type d'alliage. Le paramètre de courbure géant de l'alliage, c'est-à-dire la diminution drastique de l'énergie de bande interdite avec l'incorporation d'azote, est ensuite mis en évidence et explicité. Cette diminution est mise à profit pour obtenir l'émission à 1,3 micro-m à température ambiante avec des puits quantiques de GaInNAs/GaAs. Ensuite, une étude optique entre 8 K - 300 K a permis de mettre en évidence, pour la première fois sur ce type d'alliage, un comportement anormal de la photoluminescence avec la température. Ce comportement s'explique par une très forte localisation, induite par l'azote, des excitons à basse température, qui se délocalisent progressivement lorsque la température augmente et changent la nature des recombinaisons radiatives. Enfin, le recuit post-croissance sur ce type d'alliage est étudié. Il permet d'augmenter fortement les rendements radiatifs, mais en contre partie induit un décalage de la photoluminescence vers le bleu et une diminution des effets de localisation. A l'aide de nos résultats expérimentaux, une explication originale est proposée et un modèle quantitatif simple développé pour rendre compte de ce décalage. L'ensemble de ces résultats permet de mieux appréhender les mécanismes physiques à l'origine de la luminescence des nitrures à faible bande interdite, avant et après recuit. Ceci devrait permettre d'améliorer les propriétés optiques des dispositifs optoélectroniques.