Thèse soutenue

Identité personnelle chez David Hume : Imagonation et passions

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Auteur / Autrice : Sonia Déragon
Direction : Josiane Boulad-AyoubÉlisabeth Schwartz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Mots clés

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Résumé

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L'idée que nous défendons est celle suivant laquelle les discussions au sujet de l'identité personnelle développées dans les Livre I et II du Traité de la Nature Humaine sont consistantes l'une avec l'autre. Afin de démontrer cette thèse, nous discutons les propos tenus par Hume dans ces Livres et montrons que les discussions répondent à différentes questions et qu'elles se complètent bien théoriquement. Cette thèse se divise en trois parties. Nous expliquons, tout d'abord,"L'existence des substances matérielles". Nous montrons que nous trouvons chez Hume une première formulation de la thèse de la collection ainsi qu'une précision importante quant à la nature du lien entre les perceptions. Nous expliquons les croyances au sujet des corps extérieurs et soutenons que c'est grâce à la conception chez Hume de l'imagination que ces croyances "naturelles" peuvent être expliquées et justifiées. Nous distinguons, finalement, la croyance et la fiction et montrons l'importance de cette différenciation pour suivre correctement le propos humien. Dans la deuxième partie, nous discutons de "L'existence des substances spirituelles". Nous distinguons l'idée du moi et le moi des passions et montrons que l'idée "vraie" du moi ou de l'esprit est une idée complexe [. . . . ] Nous présentons ce que soutient Hume dans l'Appendice concernant l'identité et défendons les thèses suivant lesquelles 1) il n'y a pas de deuxième circularité théorique dans son traitement de l'identité et que 2) Hume est insatisfait de son explication de l'unité réelle de l'esprit humain. Dans la dernière partie, nous discutons de l'identité en tant qu'elle concerne les passions. Nous défendons l'idée suivant laquelle les passions contribuent grandement à la formation du moi et que, par conséquent, nous pouvons le différencier des fictions établies dans le Livre I. Nous expliquons le rôle essentiel que joue l'idée du moi dans les passions indirectes ainsi que dans les mécanismes de la sympathie et de la comparaison. Nous montrons, dans nos conclusions, la relation étroite entre le moi et l'autre ainsi que le rôle privilégié du corps humain dans la conception humienne de l'identité personnelle.