Thèse soutenue

Phylogenies d'un groupe de protistes, les parabasala, basees sur differents indicateurs moleculaires

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Auteur / Autrice : DELPHINE GERBOD
Direction : Eric Viscogliosi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques fondamentales et appliquées
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2

Résumé

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Une phylogenie moleculaire, englobant toutes les sequences des genes d'arnr 16s de parabasala disponibles dans les bases de donnees et celles que nous avons obtenu pour trichomitus batrachorum, tetratrichomonas gallinarum, pentatrichomonas hominis, histomonas meleagridis et certaines trichomonadines symbiontes du termite calotermes flavicollis, a ete construite et confrontee a celle etablie d'apres l'analyse des caracteres morphologiques. Dans nos arbres, la position primitive de certaines hypermastigines retourne la polarite traditionnellement admise pour ce groupe de protistes allant du plus simple vers le plus complique. Notre analyse remet aussi en cause la taxonomie actuelle puisque la plupart des classes et des familles de parabasala representees ne forment pas de groupes monophyletiques. D'autres observations peuvent etre tirees de nos arbres, comme la perte secondaire de certaines structures cytosquelettiques chez toutes les monocercomonadidae etudiees, l'existence de formes secondairement libres et l'absence de co-evolution entre les parabasala et leurs hotes respectifs. Une phylogenie moleculaire, basee sur la comparaison des sequences de fumarase de classe ii, incluant celles obtenues pour cinq especes de trichomonadines, trichomonas vaginalis, tetratrichomonas gallinarum, tritrichomonas ftus, monocercomonas sp. Et trichomitus batrachorum, a aussi ete proposee. Dans notre arbre, les trichomonadines forment, de facon inattendue, un groupe polyphyletique. Les sequences des genes de trichomonadines se groupent avec des homologues bacteriens et divergent profondement de celles des autres eucaryotes qui sont d'origine mitochondriale. Bien qu'etant probablement secondairement depourvus de mitochondies, les trichomonadines ont donc acquis leurs genes de fumarase de classe ii par un mecanisme different de celui des autres eucaryotes. Differents scenarios evolutifs sont alors proposes.