Thèse soutenue

Conditions d'accès à l'élevage laitier : le cas des petits exploitants au Kenya

FR
Auteur / Autrice : Isabelle Baltenweck
Direction : Elisabeth Sadoulet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

La thèse a pour objectif d'identifier les déterminants de l'accès a l'élevage laitier dans le cas spécifique des petits exploitants au Kenya. Les exploitants agricoles sont incités à élever du bétail de race laitière afin d'augmenter la production de lait de l'exploitation, à la fois pour l'autoconsommation et la vente. Toutefois les contraintes à l'adoption sont nombreuses : le cout d'une vache laitière est élevé et l'activité d'élevage est risquée. Les risques concernent les maladies animales et le manque de débouchés pour la vente du lait. Les risques de commercialisation sont particulièrement élevés dans le cas de la vente du lait, qui est un produit pondéreux, très périssable et devant être vendu quotidiennement. La principale contrainte à l'adoption est le cout d'entrée et les fermiers ont différents moyens de le financer. L’auteur a participé à la collecte de données d'enquête dans plusieurs zones du Kenya, représentatives des niveaux de potentiel productif laitier et d'accès au marché. Deux analyses de la décision d'élever des vaches laitières ont été menées, à la fois avec le développement d'un modèle théorique et de manière empirique. La première approche est statique et analyse la décision a la date de l'enquête. La deuxième approche utilise un cadre d'analyse dynamique. Le temps est supposé jouer un rôle crucial dans le processus d'adoption et deux dimensions sont ainsi considérées : un temps idiosyncrasique décrivant les conditions du fermier et un temps historique prenant en compte les changements des conditions externes. L’hypothèse selon laquelle l'accès au crédit accélère l'adoption ne peut pas être rejetée. Les changements institutionnels au cours du temps jouent également un rôle dans le processus d'adoption. Ainsi, la faillite de certaines coopératives et la réduction de l'offre gouvernementale de services d'élevage depuis la libéralisation de 1992 semblent avoir diminué les incitations des petits exploitants à débuter dans l'élevage laitier.