Thèse soutenue

Approche phénoméno-structurale de la pulsion suicidante de l'adolescence

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Auteur / Autrice : Jean-Louis Reulet
Direction : Jean-Marie Barthélémy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Chambéry

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La tentative d'autolyse à l'adolescence, avec cette complexité qui caractérise le rapport au monde à cet âge, évoque des troubles de relation : l'adolescent se retrouve étranger à lui-même (E. Kestemberg) et se veut étranger aux autres. Cette épreuve où l'autre "n'est pas senti dans l'altérité vraie" (Y. Rispal) se complique chez l'adolescent du sentiment de déstabilisation de la réalité (M. Wawrzyniak). La méthode phénoméno-structurale, dans son approche du psychisme juvénile, requiert l'expression personnelle de l'adolescent, notamment à travers l'épreuve du Rorschach, où l'image révèle le contact avec la réalité (Z. Helman). L'analyse, chez l'adolescent suicidant, de la manière de voir en images la figure humaine au Rorschach est abordée ici sous deux formes : la représentation du corps et la figure de l'autre. Les images du corps mettent en évidence le corps comme médiateur d'expression du trouble psychologique, et aussi comme médiateur d'émotions manifestant l'ambivalence entre pulsions de vie et pulsions de mort. L'effigie humaine au Rorschach dépeint tantôt la solitude révélant une altérité où l'autre n'est plus que le double de soi (Y. Rispal), tantôt l'appel insistant à l'autre, n'existant paradoxalement qu'à travers son absence. Deux dimensions essentielles apparaissent dans la problématique suicidaire à l'adolescence. Tout d'abord l'acte, qui ne se réduit pas à la seule impulsivité et s'inscrit aussi comme une manifestation psychique paradoxalement vitale. Ensuite, à travers les aléas relationnels de l'adolescence, apparait l'épreuve de l'altérité où le semblable et le différent doivent se rejoindre dans l'autre, épreuve pour l'adolescent ". . . Honteux de marcher parmi des êtres qui ne lui ressemblent pas. . . "(Lautréamont)