Thèse soutenue

Approche systémique de l'hétérogénéité du capital humain : une application au cas de Madagascar
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Auteur / Autrice : Jean-Christophe Dumont
Direction : Claude Le Pen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 9

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objectif général de notre thèse concerne la contribution du capital humain au processus de développement. Dans cette perspective, nous sommes en mesure de démontrer la nécessité de prendre en compte conjointement les principales dimensions des facteurs humains, c'est-à-dire la santé, l'éducation et la démographie. Cela est nécessaire afin de déterminer le véritable impact des politiques économiques et sociales en faveur de la lutte contre la pauvreté et de la croissance. Cette étude est appliquée au cas de Madagascar et cherche à identifier certaines des difficultés qui contraignent les potentialités de développement de la grande ile. La thèse est organisée en trois parties principales : (1) la première propose une revue de littérature de la théorie du capital humain et de la croissance, (2) la seconde développe une approche micro-économique qui conduit à l'évaluation de l'effet des conditions sanitaires sur l'emploi et à la construction d'un modèle de choix d'investissement parental, (3) la troisième partie concerne la dimension macro-économique et aborde plus en détail la question de la croissance au travers des travaux théoriques et empiriques. Les principaux résultats sont les suivants : « les gains potentiels en matière de santé ne sont pas seulement importants pour le bien être des populations mais contribuent également à accroitre l'efficacité des autres investissements humains et à générer une capacité individuelle de gains plus importante. De plus, nous avons mis en évidence l'existence d'un effet dynamique des conditions sanitaires. En particulier, nous avons montré qu'il existe un seuil d’espérance de vie en deça duquel le processus de croissance endogène est stérilisé. Dans le cas de Madagascar, nous avons souligné le fait que l'incapacité des autorités pour réformer le système de santé a eu un effet disproportionné sur les franges les plus démunies de la population et que la réforme revêt aujourd'hui un caractère d'urgence. Nous mettons alors en valeur quelques uns des critères nécessaires à la réussite de cette réforme qui intègrent le fait que les services de santé soient offerts à cout modéré pour les personnes les plus vulnérables et que l'efficacité des services de soins s'accroisse suffisamment pour toutes les catégories de la population, et plus particulièrement les jeunes adultes.