Thèse soutenue

Poésie et écriture (alphabet et idéogramme dans quelques exemples de poésie visuelle en France et au Japon)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Marianne Simon-Oikawa
Direction : Anne-Marie Christin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

FR

La thèse examine l'utilisation de l'écriture dans deux types de poésies visuelles, les poésies calligrammatiques et les poésies spatialistes, qui illustrent les deux pôles constitutifs de l'écriture comme de l'image : la figure et l'espace. Ces deux tendances de la poésie visuelle, qui existent aussi bien en France et au Japon, forment les deux grandes parties de la thèse. A l'intérieur de la première partie, l'auteur examine d'abord quelques exemples historiques d'écritures figurées attestées dans les deux pays, avant d'aborder la période moderne et contemporaine en France avec Guillaume Apollinaire, Pierre Albert-Birot, Jean Tardieu puis Jean-François Bory. Elle étudie comment chaque poète investit la notion d'idéogramme de valeurs différentes: choisi par Apollinaire pour désigner l'une des formes de cette poésie nouvelle qu'il explore dans les années 1914-1918 avant d'être abandonné au profit de << calligramme >>, le terme apparaît chez ses successeurs tantôt comme une terminologie provisoire, tantôt comme un modèle fédérateur unifiant littérature et peinture, tantôt enfin comme un élément entrant dans la composition de poèmes mixtes. La deuxième partie est consacrée aux poésies de l'espace et en particulier au spatialisme, mouvement créé par le poète Pierre Garnier au début des années soixante, ainsi qu'à ses ramifications au Japon. L'auteur y défend la thèse que la poésie spatialiste, qui, dans ses discours théoriques se veut une poésie de la langue en général, est en réalité très précisément une poésie de l'écriture. Elle analyse les métamorphoses qu'y connaît la lettre alphabétique, et étudie les poèmes supranationaux élaborés en commun par Pierre Garnier et Niikuni Seiichi dans les années soixante et soixante-dix. Le dernier chapitre est consacre au travail de Niikuni Seiichi au Japon, et à la poésie visuelle japonaise dans son ensemble.