Thèse soutenue

Production et fonctionnement de la culture scolaire du lycée en géographie : l’exemple des espaces urbains

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Auteur / Autrice : Pascal Clerc
Direction : Marie-Claire Robic
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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La culture scolaire en géographie est définie comme l'ensemble des connaissances, des pratiques et des valeurs produites dans et pour le champ scolaire. Elle est étudiée par la confrontation de différents supports (programmes, manuels scolaires, cahiers d'élèves. . . ) autour du thème des espaces urbains pour les classes de lycée. L'essentiel des analyses porte sur la géographie scolaire contemporaine mais des mises en perspective historiques sont parfois effectuées. La culture scolaire en géographie s'organise autour de la transmission de savoirs sur le monde. La construction de concepts et la maitrise d'une démarche géographique n'interviennent qu'a la marge. Les savoirs transmis relèvent souvent de l'inventaire mais ne sont pas neutres notamment parce que l'inventaire est incomplet ; ils véhiculent des valeurs et des représentations du monde qui sont proches du sens commun. La géographie scolaire est pour cette raison souvent proche de la culture médiatique. La culture scolaire en géographie change selon des modalités diverses : le mode de changement dominant associe la reproduction et le renouvellement sans déboucher sur de véritables mutations. Elle se reproduit autour d'une forme scolaire définie à la fin du XIXeme siècle et d'orientations qui n'ont jamais été discutées. Les différents éléments du système de la géographie scolaire se légitiment les uns les autres et les représentations les plus répandues de la discipline géographie participent à cette légitimité construite autour de ce qui existe. La culture scolaire en géographie se renouvelle sans remettre en cause ses modèles de lecture du monde en s'appuyant sur la culture médiatique et sur une prise en compte incomplète des évolutions scientifiques. Elle produit ainsi et entretient des savoirs de sens commun. Ainsi, cette culture se transforme peu et difficilement car les interrogations relatives à ses finalités sont largement occultées.